En résumé
- Le début du mois de février a vu les marchés des actions t effacer la plupart de leurs gains de 2018.
- La vente massive de titres est néanmoins plus systématique que basée sur les fondamentaux. Les craintes croissantes des investisseurs au sujet de la fin de l’environnement équilibré entre croissance et inflation ne sont pas justifiées.
- Nous nous attendons à ce que le contexte fondamental favorable prévale.
- Les rendements attendus ont été révisés à la hausse dans certaines régions.
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Principales convictions
Visibilité
- Nous avons une bonne visibilité sur la croissance, au moins pour le premier trimestre 2018, avec une inflation modérée. Le contexte idéal actuel devrait donc encore prévaloir dans les mois à venir.
- Les banques centrales sont plus prévisibles et le resserrement de la politique monétaire est progressif.
- L'augmentation récente de la volatilité des devises représente un nouveau facteur d'incertitude.
Valorisations
- Les valorisations sont élevées pour les actions de certaines zones, mais jusqu'à présent, nous n'avons pas détecté de bulle. La croissance des bénéfices sera néanmoins décisive. Le début de la saison des publications de résultats a été très positif.
- Le crédit est onéreux mais traduit des fondamentaux solides.
Volatilité
- La volatilité a atteint un niveau historiquement bas en 2017. Cependant, depuis le début du mois de février, elle a augmenté considérablement.
- L'évolution de la politique commerciale américaine semble être une inconnue se traduisant par une augmentation de la volatilité du marché.
- La croissance des rendements obligataires et des prix du pétrole sont également sous surveillance.
Stratégie cross assets: positionnement géographique du portefeuille
Aperçu général : Actions vs obligations
Le mois de février a débuté par des incertitudes entourant l'inflation et la poursuite d'une perspective procyclique dans un contexte de hausse des taux d'intérêt et de la volatilité. Toutefois, il n’y a pas de raison pour le moment de remettre en question notre scénario basé sur les fondamentaux. Nous nous attendons encore à ce que l’environnement idéal actuel prévale tout au long de 2018 et à ce que les fondamentaux demeurent favorables.
L'expansion actuelle s'accentue encore, mais à un rythme plus lent, et les perspectives de croissance sont encore en cours de revue à la hausse. En outre, la saison de publication des résultats du 4è trimestre a démarré sur une note très positive. Nous nous attendons à une croissance à deux chiffres aux États-Unis et en Europe (principalement soutenue par les banques).
Dans ce contexte, les actions sont devenues plus attrayantes à la suite de la récente correction, même aux États-Unis, où les marchés des actions génèrent maintenant des PER de 17, tandis que leurs PER à terme étaient toujours supérieurs à 20 il y a une semaine. En outre, la forte croissance des résultats devrait continuer à soutenir la performance des marchés des actions.
Stratégie régionale actions
Les convictions régionales sont concentrées sur la zone euro, le Japon et les marchés émergents
Zone euro : Il y a eu une expansion économique dans la région, avec une croissance de 2,7 % au 4è trimestre 2017. Dans le même temps, la BCE reste accommodante, avec un horizon de politique monétaire au-delà de 2018, tandis que les bénéfices corrects des entreprises renforcent l'attrait des actifs risqués de la région.
Japon : la Banque du Japon a confirmé qu'elle ne se joindrait pas de si tôt aux autres banques centrales dans le resserrement de sa politique monétaire. Devrait en résulter un yen plus faible favorable aux actions japonaises qui bénéficient d’une valorisation attrayante.
Marchés émergents : les actions des marchés émergents ont connu une bonne performance grâce à l’amélioration des fondamentaux et à la faiblesse du dollar. Le contexte local et mondial reste favorable.
Entre-temps, nous restons neutres sur les actions américaines, tout en gardant une opinion négative sur les actions européennes hors zone euro. L’orientation ferme de la politique monétaire de la banque d'Angleterre a mis un frein à la dépréciation de la livre sterling stimulant ainsi la croissance des bénéfices à l’étranger. Malgré l'accord intervenu après le premier cycle des négociations sur le « Brexit », de nouvelles relations commerciales semblent difficiles à établir. En outre, les rendements attendus restent faibles.
Stratégie obligataires
Position négative sur les emprunts d’État
Nous sommes défavorables aux obligations et avons même une duration plus courte dorénavant. Suite à l'accélération de la hausse des rendements obligataires, nous avons encore réduit notre duration aux États-Unis et en Allemagne d'environ 0,25.
Compte tenu du resserrement de la Fed et des pressions inflationnistes anticipées, nous supposons que les taux et les obligations devraient poursuivre leur tendance haussière. Nous continuons de nous diversifier en fermant nos positions sur les emprunts d’États générateurs de rendements peu élevés. Notre conviction la plus forte concerne la dette émergente, l’assouplissement monétaire persistant présentant un soutien non négligeable pour cette classe d’actifs. De plus, la dette émergente bénéficie d'une croissance économique mondiale vigoureuse et de la hausse des prix des matières premières. Dans le même temps, les fondamentaux restent solides, avec une dette publique faible, une amélioration de la balance courante et un portage qui reste attractif.