Les marchés développés à des niveaux record

 

Actions européennes : une saison de résultats meilleure que prévu

Les actions européennes se sont bien comportées, les investisseurs internationaux ayant été rassurés par la perspective d’un accord sur le « Brexit » et des résultats trimestriels meilleurs que prévu. La situation s’est nettement améliorée après que l’Union européenne et le Royaume-Uni soient parvenus à un accord sur le « Brexit » et que Boris Johnson ait obtenu pour la toute première fois une majorité au parlement sur un accord de retrait. Les députés britanniques se sont toutefois opposés au calendrier accéléré de sortie au 31 octobre, conduisant à une nouvelle prolongation de l’article 50 et à des élections anticipées le 12 décembre. Les titres cycliques et de valeur ont poursuivi leur progression tandis que les valeurs défensives et de croissance prenaient du retard.

Nous continuons de positionner nos portefeuilles sur des titres de valeur, qui sont plutôt bon marché avec un potentiel de hausse à court terme. Nous avons ainsi ramené notre « sous-pondération » de l’industrie en position « neutre », car l’espoir d’un accord commercial entre les États-Unis et la Chine pourrait favoriser les dépenses d’investissement. Nous avons également décidé de porter notre exposition à l’automobile en « surpondération » en raison de l’amélioration récente des perspectives d’accord commercial et des bons résultats affichés pour le 3e trimestre alors que le secteur est plutôt bon marché et peu détenu par les investisseurs internationaux. Nous sommes par conséquent passés en position « neutre » sur la consommation discrétionnaire tout en conservant notre « sous-pondération » du secteur du luxe en raison de valorisations élevées.

Tout résultat positif complémentaire dans le déroulement du « Brexit », les pourparlers commerciaux sino-américains ou les décisions des futurs membres de la BCE et de la Commission européenne pourrait constituer un facteur favorable pour la région à court terme.

 

 

Actions américaines: un mois solide

Les marchés internationaux ont terminé le mois d’octobre à des niveaux record. Cette forte hausse des marchés s’explique par plusieurs facteurs : la Chine et les États-Unis se rapprochent d’un accord commercial partiel, le risque de « Brexit » sans accord a été repoussé, les banques centrales maintiennent une attitude conciliante (avec une baisse des taux de la Fed) et surtout, les résultats du 3e trimestre se sont avérés solides.

Les actions américaines ont eu un bon mois d’octobre, avec une bonne performance de quasiment tous les secteurs à l’exception de certaines valeurs défensives.

Le FOMC a abaissé comme prévu la fourchette cible des taux des fonds fédéraux de 25 pbs, tout en faisant part de son intention d’interrompre le cycle d’assouplissement.

La santé et les services de communication (comme Alphabet et Facebook) affichent d’excellents résultats et surperforment nettement le reste des marchés des actions, confirmant ainsi que la publicité en ligne reste en forte croissance. La plupart des entreprises de semi-conducteurs ont également publié des résultats meilleurs que prévu, ainsi que des prévisions rassurantes. Le tableau est un peu différent pour l’industrie, qui affiche des résultats plutôt faibles, bien que les prévisions laissent à penser que le pire est probablement derrière nous, au moins à court terme.

Nous conservons notre position négative sur l’énergie en raison de révisions de résultats peu favorables, tout en restant positifs sur la technologie (équipements et semi-conducteurs principalement). Nous conservons une surpondération de la santé, car le secteur continue d’afficher d’excellents résultats. Nous continuons d’accroître notre exposition aux titres de valeur, qui sont plutôt bon marché, tout en conservant une position positive sur les actions américaines.




 

Actions émergentes : espoir d’un accord commercial partiel

Les marchés émergents ont été soulagés par la perspective d’une trêve commerciale et d’une stabilisation économique.

 

Les efforts croissants des banques centrales, et pas seulement de la Fed et de la BCE, mais également de plusieurs banques centrales des marchés émergents, ainsi que l’évolution favorable des négociations commerciales sino-américaines, voire même un certain optimisme quant à la reprise des bénéfices et à la baisse du dollar, expliquent la vigueur des marchés internationaux au mois d’octobre.

L’Asie a surperformé par rapport aux autres régions, la Chine bénéficiant de l’espoir d’un accord commercial partiel avec les États-Unis, ainsi que d’une certaine stabilisation de son économie. L’Inde (baisse des taux et mesures potentiellement favorables aux investisseurs), la Corée (baisse des taux et reprise des secteurs de la consommation et de la technologie) et Taiwan (+ 8 %!  Chine et reprise de la tech.) se sont également bien comportés au détriment des marchés de l’ASEAN qui ont sous-performé. L’Amérique latine s’est jointe elle aussi au sentiment positif du mois d’octobre, entraînée par le Brésil (qui a bénéficié d’une nouvelle baisse de taux de 50 pb et de l’adoption de la loi sur la réforme des retraites), la Colombie et le Mexique.

Les graves manifestations anti-gouvernementales au Chili, en Équateur et en Bolivie et le résultat des élections présidentielles en Argentine ont conduit à une forte baisse des marchés et des devises de ces pays. Si la plupart des marchés EMEA se sont bien comportés, avec de fortes hausses en Europe centrale et en Russie (jusqu’à presque 8 % grâce à la baisse des taux et à la vigueur des prix de l’énergie), la Turquie a souffert d’importantes prises de bénéfices, malgré une forte baisse de taux, suite aux raids en Syrie et au risque de sanctions américaines. La plupart des devises émergentes ont bénéficié de l’affaiblissement du dollar et quasiment tous les secteurs ont progressé, tirés par la santé et la technologie.

Nous avons conservé nos positions neutres sur le Brésil et Taiwan, avec un léger biais positif sur les titres de valeur. Nous avons accru notre exposition à la Chine pour passer en « surpondération » tout en réduisant nos positions sur l’ASEAN qui est passée en « sous-pondération », car nous sommes plus enclins à nous positionner sur des titres cycliques ou de valeur plutôt que sur des segments défensifs. Nous avons donc maintenu notre surpondération de la technologie (principalement sur les équipements et les semi-conducteurs) et réduit notre exposition aux secteurs défensifs en sous-pondérant la consommation courante.

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