La situation est très disparate dans les différentes régions du monde. Même si l’activité reprend en Chine (avec l’application de mesures de quarantaine aux frontières), d’autres pays asiatiques comme le Japon ou même la Corée du Sud semblent rencontrer de nouvelles difficultés. En Europe, où le pic de l’épidémie est actuellement atteint, les discussions se concentrent sur la stratégie de déconfinement. Aux États-Unis, la situation est plus complexe, chaque État étant responsable de ses mesures de confinement. Le débat se concentre sur le moment où le pic de l’épidémie sera atteint. Les banques centrales et les gouvernements se sont montrés très proactifs en octroyant des garanties, mais chaque jour qui passe réduit les perspectives de croissance si le confinement dure trop longtemps. La découverte d’un traitement antiviral serait accueillie très favorablement.
Actions vs. obligations
La situation est très disparate dans les différentes régions du monde. Même si l’activité reprend en Chine (avec l’application de mesures de quarantaine aux frontières), d’autres pays asiatiques comme le Japon ou même la Corée du Sud semblent rencontrer de nouvelles difficultés. En Europe, où le pic de l’épidémie est actuellement atteint, les discussions se concentrent sur la stratégie de déconfinement. Aux États-Unis, la situation est plus complexe, chaque État étant responsable de ses mesures de confinement. Le débat se concentre sur le moment où le pic de l’épidémie sera atteint. Les banques centrales et les gouvernements se sont montrés très proactifs en octroyant des garanties, mais chaque jour qui passe réduit les perspectives de croissance si le confinement dure trop longtemps. La découverte d’un traitement antiviral serait accueillie très favorablement.
Actions vs obligations
Les marchés financiers tentent actuellement d’évaluer la durée de l’arrêt de l’économie lié au confinement. L’espoir d’une reprise commence à poindre en Chine, en Autriche et en Italie, les autorités étant enclines à assouplir les mesures, notamment pour laisser les gens aller travailler. Mais personne ne sait combien de temps il faudra pour que l’économie mondiale tourne à nouveau à plein régime. Certains pays émergents, et même les États-Unis, connaissent actuellement le pire de la crise. Il demeure donc difficile d’évaluer réellement l’impact économique et social de cette pandémie. Plus longtemps la crise perdure, plus le coût sera élevé. Mais il reste une lueur d’espoir. Les banques centrales se sont montrées très proactives -bien plus qu’en 2008- afin de soutenir l’économie. Certains problèmes persistent, notamment au niveau des financements à court terme, mais les autorités financières sont conscientes des risques. Les gouvernements ont aussi réagi rapidement en adoptant des mesures destinées à permettre aux particuliers et aux entreprises de traverser cette crise. Il est toutefois vrai que la mise à disposition de fonds pour les acteurs économiques prend en général plus de temps que prévu. De plus, il semble qu’en Europe, de nouvelles mesures de soutien ainsi qu’une meilleure coordination et une plus grande solidarité seront nécessaires pour une reprise rapide. Un possible accord sur une baisse de la production de pétrole serait un signal favorable dans ce contexte. Cela a été partiellement anticipé par les marchés pétroliers. La guerre des prix du pétrole est un des facteurs ayant contribué à la détérioration du climat d’investissement et à la hausse du risque de crédit.
La volatilité devrait persister sur les marchés à moyen terme. Nous avons augmenté graduellement notre exposition aux actions ces dernières semaines, mais nous ne sommes pas prêts à l’étoffer davantage aux niveaux actuels. La patience reste de mise alors que nous n’aurons pas de reprise rapide en forme de « V ». Nous restons prêts à faire évoluer nos positions si le niveau d’incertitude diminue.Dans une perspective de long terme, les marchés d’actions sont attractifs et recèlent un réel potentiel de hausse. En définitive, la réponse forte des banques centrales et des gouvernements finira par triompher du virus.
Actions
États-Unis, Europe et Japon
Partant du principe que :
- la crise du coronavirus constitue un choc temporaire, que
- le pic de l’épidémie est derrière nous en Chine, et que
- le pic de l’épidémie devrait être atteint au 2e trimestre aux États-Unis, en Europe et au Japon,
nous avons revu à la baisse nos prévisions économiques pour les deux prochaines années.
Les mesures monétaires et budgétaires des banques centrales et des gouvernements destinées à atténuer les risques financiers à court terme seront, nous espérons, coordonnées et adéquates. Certains risques ont déjà fait les gros titres. Nous les suivons de près.
Aux États-Unis, la Fed continue d’adopter des mesures innovantes, notamment pour répondre à la pénurie de dollars américains aux 4 coins du monde. Elle a ainsi conclu des accords de swap avec les banques centrales de pays industrialisés et de pays émergents. Les nombreux nouveaux instruments mis en place ont facilité l’accès au crédit pour les entreprises et ont amélioré les conditions de marché.
En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a déclaré que le gouvernement prendrait toutes les mesures nécessaires pour limiter l’impact du virus. L’Italie se prépare pour sa part à doubler son plan de soutien budgétaire. Cependant, il n’y a pas de consensus en Europe sur la structure de ces plans d’aide pour le moment.
Au Japon, le gouvernement a annoncé un plan de soutien d‘urgence représentant près de 20 % du PIB et destiné à aider les ménages et les entreprises. Cela inclut notamment le report du paiement de charges sociales et fiscales ainsi que des versements en cash aux ménages et aux PME. L’économie nippone souffre d’une importante chute du tourisme alors que le Japon n’accueillera les Jeux olympiques d’été qu’en 2021.
Nous avons adapté notre allocation d’actifs à l’évolution des prévisions de
- croissance de l’économie
- et donc aussi dans une certaine mesure des bénéfices d’entreprises (environ 50 % de la croissance bénéficiaire est liée à la croissance du PIB) ainsi que
- des taux de rendement attendus.
Les rapports cours-bénéfices ont augmenté depuis le mois dernier et sont désormais plus proches de leur médiane historique. La prime de risque des actions augmente surtout aux États-Unis, moins dans la zone euro.
Le confinement en Chine et dans certains pays européens a été ou va être assoupli. Plusieurs pays préparent désormais une stratégie de déconfinement. Les mesures économiques et financières ont soutenu les marchés d’actions. Toutefois, la visibilité concernant l’évolution de l’épidémie aux États-Unis et le financement des mesures budgétaires en Europe demeure limitée.
Nous sommes légèrement sous-pondérés en actions en Europe hors zone euro et aux États-Unis, et neutres pour les autres régions.
Marchés émergents : Chine
L’indice MSCI Chine n’a pas suivi la reprise de l’activité en Chine en mars. Comme les autres indices boursiers (S&P500, MSCI Émergents hors Chine), il a chuté jusqu’au 23 mars avant de rebondir.
Évidemment, nous suivons de près le redémarrage de l’économie en Chine. Des indicateurs comme la consommation quotidienne de charbon et les données journalières relatives aux transports -qui préfigurent la disponibilité de main-d’œuvre, de transports et de matériaux, soit le taux d’utilisation des capacités - sont bien orientés. Mais le covid-19 est davantage présent dans d’autres pays émergents hors Amérique du Sud.
Nous sommes actuellement neutres par rapport aux actions des marchés émergents.
Obligations et couvertures
Comme les actions, les rendements obligataires sont bien moins volatils qu’avant le 10 mars. Les rendements des obligations souveraines restent sous pression en raison des mesures des banques centrales. Le marché du crédit s’est quelque peu stabilisé, tout particulièrement le segment de qualité investissement. l’évolution du prix du pétrole y a contribué. Nous examinerons attentivement toute nouvelle initiative des banques centrales qui pourrait apaiser les tensions sur le marché des obligations d’entreprises.
Rayon perspectives, la chute des rendements des obligations implique que cette couverture « naturelle » des portefeuilles équilibrés sera beaucoup moins efficace.
Nous diversifions donc notre couverture via d’autres classes d’actifs comme l’or et le yen japonais. Pour un fonds diversifié, nous sommes neutres sur le taux de change EUR-USD.
Nous surveillons le marché de la dette émergente qui est vulnérable à toute crise de liquidité ou pénurie de crédit dans la situation actuelle. Les perspectives des prochains mois dépendent de l'évolution de plusieurs variables, dont le climat sur les marchés financiers et les mesures des banques centrales. Nous adoptons donc une stratégie prudente, mais toujours opportuniste par rapport à cette classe d’actifs.