Coffee Break

Nos convictions

Scénario de base

• La reprise économique devrait se poursuivre en 2022 grâce au maintien du soutien budgétaire et à la prudence des banques centrales. Les pays développés ont atteint leur cadence maximale de vaccination, tandis que les indicateurs économiques, la liquidité, le soutien budgétaire entrent dans une phase de transition vers une croissance économique toujours forte mais plus différenciée.
• La crise de la COVID-19 pourrait n’avoir qu’une incidence limitée sur le potentiel de croissance à long terme des économies tout en favorisant une accélération des gains de productivité. La croissance sera peut-être différente, avec moins de mondialisation et davantage de croissance verte et équitable du côté positif, ce qui pourrait également pénaliser les marges de certaines entreprises.
• La rémunération du risque semble moins attractive pour les semaines à venir tant qu’une direction plus claire et plus positive n’est pas trouvée. Le variant delta pourrait présenter un risque pour la croissance.
• Nous estimons que cet environnement reste favorable aux actions non américaines, aux actions de type « value» et aux actifs de couverture face à l’inflation et à la hausse des taux (banques, matières premières).
• Aux États-Unis, on s’attend à une reprise des dépenses et des mesures de taxation, ce qui pourrait favoriser une hausse des rendements alors qu’un resserrement devrait être annoncé dans les prochains mois.
• En Europe, notre scénario central table sur un retour à la croissance d’ici la fin de l’année et une mise en œuvre du plan de relance européen « Next Generation» au second semestre. Les indicateurs économiques font toujours ressortir un décalage qui reste à combler entre les services et l’activité industrielle, car celle-ci a déjà commencé à bénéficier du rebond économique mondial.
• Sur les marchés émergents, nous pensons que l’Amérique latine pourrait continuer de bénéficier du rattrapage du positionnement axé sur la réouverture. Sur le long terme, la Chine devrait bénéficier d’une demande intérieure en plein essor.

Nos vues sur les marchés

• La communication des banques centrales et le rythme de hausse des taux d’intérêt détermineront l’évolution et la volatilité des marchés financiers au second semestre.
• Toujours comprimés par la Fed, les taux réels américains sont de nouveau proches de leurs points bas et ne reflètent pas la trajectoire de croissance attendue pour les années à venir.
• Au cours de l’année écoulée, les marchés ont bien intégré la phase de solide rebond « mécanique » de l’après-pandémie. On peut désormais s’attendre à des rendements toujours positifs, mais plus faibles.
• Nous maintenons notre préférence pour les actions non américaines et conservons des couvertures contre la hausse des rendements et de l'inflation. Nous achetons les banques européennes et américaines, ainsi que les petites et moyennes capitalisations américaines, et avons une exposition aux pays émergents qui favorise l’Amérique latine et les actions chinoises de catégorie A.
• Parallèlement, notre portefeuille de base reste axé sur les pays et les thèmes les plus résilients.

Risques

• Variants du coronavirus : même s’ils pourraient ralentir la reprise économique, les variants (delta, par ex.) ne semblent pas pour autant présenter un risque de nouvelle crise sanitaire, car les vaccinations ont bien progressé dans la plupart des pays développés.
• Hausse incontrôlée des rendements obligataires : certains indicateurs américains vont déjà dans le sens d’un renforcement du marché du travail. Nous pourrions dans ce cas assister à une hausse des rendements réels et nominaux.
• Contraintes de l’offre : les entreprises ont prévenu qu’elles avaient du mal à embaucher et à reconstituer leurs stocks pour faire face au rebond de la demande. Si ces conditions se prolongeaient, elles pourraient provoquer de nouvelles hausses des prix sans croissance supplémentaire, ce qui pèserait sur les marges.
• Incertitude politique: la fracture sociale se creuse entre les perdants et les gagnants de la crise sanitaire alors que des élections sont prévues dans plusieurs pays au cours des douze prochains mois, à commencer par l’Allemagne qui élira un nouveau parlement en septembre.
• Incertitude réglementaire en Chine: le durcissement actuel de la réglementation dans le pays doit être surveillé. Bien qu’il se limite actuellement aux introductions en bourse à l'étranger et au secteur de l'éducation, tout élargissement dans le cadre de règles plus strictes ou d’autres secteurs pourrait avoir un impact sur les actions chinoises et les actions émergentes.

Modifications recentes au sein de notre strategie d’allocation d’actifs

Les bons résultats trimestriels des entreprises associés à la baisse des rendements obligataires ont apporté un nouveau soutien aux actions. En parallèle, le durcissement de la réglementation a pénalisé les grandes capitalisations chinoises et assombri le sentiment sur ce marché. La Chine s'oriente désormais vers « un assouplissement général, un resserrement ciblé ». Les pays développés ont atteint un pic en termes de rythme de vaccination, d'indicateurs économiques, de liquidité et de soutien budgétaire et entrent dans une phase de transition vers une croissance économique toujours forte, mais plus différenciée. On pourrait assister à une nouvelle hausse des rendements obligataires due à des rendements réels plus élevés et à une certaine réévaluation de l'inflation. La phase de transition pourrait se prolonger jusqu'à ce qu'une direction plus claire soit trouvée. Le variant delta pourrait présenter un risque pour la croissance. Dans ce contexte, nous avons réduit notre risque en juillet en adoptant un positionnement neutre sur les actions, avec une préférence pour les actions hors États-Unis. Nous conservons des couvertures en instruments dérivés sur les actions, ainsi que des couvertures contre la hausse des rendements et de l’inflation.

Strategie cross asset et positionnement du portefeuille

Nous anticipons une phase dénuée de tendance, avec une possible remontée de la volatilité, avant de renouer avec une orientation plus claire et une poursuite des conditions favorables à la relance. Nous avons un positionnement neutre sur les actions et une sous-pondération des obligations.

En ce qui concerne les actions, l’impact de la pandémie devrait s’atténuer à mesure que les pays sortent de la crise et que leur économie se redresse. La crise de la COVID pourrait n’avoir qu’un effet très limité sur le potentiel de croissance à long terme des économies tout en favorisant une accélération des gains de productivité. Le redressement de l’après-pandémie pourrait s’accompagner d’une croissance différente, avec moins de mondialisation et davantage de croissance verte et équitable, ce qui est également synonyme de pressions sur les marges des entreprises. Notre positionnement est donc axé sur le thème de la reflation et sur les secteurs gagnants à long terme. Notre stratégie multi-actifs actuelle peut se résumer comme suit :

1. Exposition aux actifs tournés vers le rebond/redressement de l’après-COVID
   Positionnement neutre sur les actions, avec une préférence pour les actions hors États-Unis (actions émergentes en particulier, via l’Amérique latine et les actions chinoises de catégorie A) et sous-pondération des obligations
   Sous-pondération des emprunts d’État, avec maintien d’une duration courte. Nous nous concentrons sur la principale source de portage, à savoir la dette émergente. Nous restons neutres envers les obligations investment grade européennes et américaines et avons une exposition à la couronne norvégienne.
2. Positionnement favorable aux petites capitalisations
   Le contexte actuel reste propice à la poursuite de la rotation en faveur des actions tournées vers la reprise et à la pentification de la courbe des taux. Nous avons une préférence pour les petites et moyennes capitalisations des États-Unis et de l’Amérique latine.
3. Positionnement favorable aux banques internationales
   Les banques de la zone euro présentent toujours une forte décote par rapport à leur moyenne à long terme et nous ajoutons des banques de la zone euro. Nous conservons aussi une surpondération des banques américaines, qui pourraient bénéficier de la pentification de la courbe des taux. Les rendements américains à 10 ans pourraient atteindre 1,75 % d’ici la fin de l’année.
4. Positionnement positif sur les thématiques de croissance à long terme
   Inclusion de mégatendances séculaires pour profiter d’une croissance durable à long terme. La pandémie a fait ressortir leur intérêt pour la construction de portefeuilles résilients. Nos principales convictions thématiques sont la santé, la numérisation et les solutions environnementales.
   Les thèmes de l’innovation et de la technologie offrent un potentiel élevé de croissance, tout comme l’oncologie et la biotechnologie.
   Achat de valeurs de la consommation courante dans le secteur européen des boissons et produits alimentaires.