L’Union Européenne s’est lancée dans un projet de grande envergure visant à réduire les émissions de CO2 et atteindre à la neutralité carbone de son économie d’ici 2050. Cet objectif très ambitieux, mais indispensable pour rester dans l’objectif des 2 degrés de l’Accord de Paris, nécessitera sans doute une réallocation massive des ressources – humaines, financières et réglementaires – des métiers à forte intensité de carbone vers des activités à « faible carbone », voire vers des horizons totalement différents. Certaines activités, comme la production d’électricité par le charbon, seront éliminées.
Comme dans la plupart des transformations sectorielles, cette transition industrielle rendra certains emplois obsolètes, tandis que d’autres seront très recherchés.
La gestion de l’impact social est un enjeu central dans la transition énergétique. La répartition inégale de l’intensité en carbone des centrales électriques à travers l’Europe amplifie le potentiel d’une distribution inéquitable des avantages et des coûts. Si l’Europe souhaite atteindre son objectif de décarbonisation, les pays européens où la production d’énergie est plus intense en carbone auront sans doute besoin de l’aide des pays plus avancés dans ce domaine.